Endométriose et Ostéopathie (Mme PASQUIER MAVRIDIS ostéopathe)

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L’endométriose est une maladie gynécologique fréquente caractérisée par la présence de tissu endométrial en dehors de la cavité utérine. L’endomètre, normalement présent dans l’utérus et nécessaire à l’implantation d’un embryon, peut dans certains cas, se développer sur différents organes de l’abdomen tels que les ovaires, le péritoine ou l’intestin.

Lorsque les règles surviennent, l’ensemble des lésions se mettent à saigner de façon simultanée. Le saignement intra abdominal peut alors être responsable d’une réaction inflammatoire douloureuse avec formation d’adhérences puis d’une fibrose avec formation de kystes au niveau des ovaires ou de nodules au niveau des organes pelviens.

Ce phénomène explique que le premier traitement à proposer sera, dans la quasi-totalité des cas un blocage hormonal des règles afin de supprimer le stimulus initial.

Cependant, le traitement initial médical ou chirurgical peut être régulièrement prise en défaut pour soulager efficacement certaines douleurs. Même s’il est nécessaire d’obtenir le blocage des règles pour soulager et contrôler la maladie, cette thérapeutique peut se révéler insuffisante et la chirurgie non efficace sur certaines douleurs.

L’apport de thérapeutiques autres que la médecine allopathique traditionnelle peut alors apporter un bénéfice substantiel.

C’est pourquoi, j’ai demandé à Madame PASQUIER MAVRIDIS Ostéopathe de rédiger cet article nous expliquant la prise en charge et ses bénéfices à côté (et non à la place) du traitement conventionnel.

Bénéfices de l’ostéopathie pour les femmes atteintes d’endométriose

L’ostéopathie, de quoi s’agit-il ?

L’ostéopathie est une thérapie manuelle qui utilise les mains du thérapeute comme outil de diagnostic et de traitement. Elle vise à redonner de la mobilité aux tissus de votre corps : les articulations (en lien avec votre système nerveux et votre système vasculaire), les muscles, les organes, le crâne, les liquides (systèmes vasculaires et lymphatiques).

L’ostéopathie, fondée par le Dr Andrew Taylor Still, se base sur quatre grands principes dont :

Le corps est un ensemblede pièces anatomiques reliées les unes aux autres et qui interagissent entre elles ; ainsi l’ostéopathie considère le corps dans sa globalité. Il se peut que vous ressentiez un inconfort ou une douleur à un endroit de votre corps, qui n’est pas causée directement par cet endroit. Pour celles qui ont déjà eu l’expérience d’une séance d’ostéopathie, vous vous êtes surement demandé pourquoi l’ostéopathe travaille votre cheville droite alors que vous venez le voir pour des ballonnements et des règles douloureuses. Très mécaniquement, un manque de mobilité de votre pied peut avoir un impact une bascule de votre bassin, donc un mauvais alignement de votre périnée et créer une congestion dans le petit bassin à l’origine de votre « endobelly ».

La structure gouverne la fonction ; en effet, l’atteinte structurelle d’un organe limite sa capacité de fonctionnement. Dans l’endométriose, l’atteinte de votre système digestif peut avoir un impact sur votre digestion globale. L’ostéopathie participe donc, par le biais de techniques manuelles, au rétablissement de la fonction des structures de votre corps. « Lorsque ça bouge bien, ça fonctionne bien »

 

L’ostéopathie n’est pas une thérapie douloureuse et ne fait pas forcément « craquer » ; quelques techniques peuvent être sensibles mais elles s’adapteront toujours à la tolérance propre de chacune.

Une consultation dure environ 1h à l’issue de laquelle vous pourrez ressentir des courbatures et de la fatigue. C’est normal ! Il faudra rester sage après une séance d’ostéopathie : pas de sport pendant 48h ou de gros effort ; les techniques envoient un message à votre corps qui continue à travailler sur le plan mécanique.

 

Quel intérêt dans le cadre d’une endométriose ?

Dans l’endométriose, le tissu endométrial qui se développe en dehors de votre utérus va, dans certains cas, entrainer des accolements entre les organes (adhérences), une fibrose et empêcher une mobilité normale des organes les uns par rapport aux autres.

Less organes ne peuvent plus fonctionner normalement et peuvent l’exprimer par des troubles (constipation, diarrhée etc.) ou de la douleur !

L’endométriose a une atteinte sur la mécanique de votre corps.

Lorsqu’on est atteinte d’endométriose, tout notre corps le ressent : douleurs de dos, sensation que le bassin est bloqué, maux de tête, douleurs dans les épaules, troubles digestifs… Nous sentons que notre corps est coincé !

Ainsi, l’ostéopathe va rechercher, par des tests manuels doux et non douloureux, les zones de blocagede votre corps et leur redonner du mouvement en appliquant une technique adaptée.

Les zones systématiquement vérifiées sont :

– le bassinosseux : les os iliaques, le sacrum, le coccyx

– les vertèbres de toute la colonne

 

 

 

 

– les organes : la vessie (1), l’utérus (2), les trompes (5), les ovaires (3), le colon (4), l’intestin etc.

– le péritoine : membrane tapissant les viscères et permettant leur maintien et leur glissement les uns par rapport aux autres

 

La mobilité de ces structures a un impact sur :

– l’innervation(commande nerveuse pour le fonctionnement, la sensibilité, la douleur

– la vascularisation (afflux de sang oxygéné et retour de sang chargé de déchets). D’ailleurs, nous pouvons ressentir un gonflement du bas lorsqu’on est atteinte d’endométriose (surnommé « endobelly »)

 

L’endométriose est aussi une pathologie hormono-dépendante

L’ostéopathe teste donc la mobilité de votre foie, de votre système crânien, des vos surrénales, de la thyroïde.

 

A quel moment consulter ?

Quand vous en ressentez le besoin, mais plus particulièrement :

– Pour diminuer la douleur et améliorer votre bien-être général

– Après une opération (pour travailler sur les adhérences / le tissu cicatriciel après une coelioscopie exploratrice et curative)

– Si vous désirez un enfant (conception naturelle ou parcours PMA)

Chaque femme aura des besoins différents en termes de fréquence de consultation, mais en entretien de cette pathologie chronique, une consultation fois tous les 3 mois semble bénéfique.

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