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CHIRURGIE POUR ENDOMETRIOSE PROFONDE

 

QUELLE INTERVENTION VOUS EST PROPOSEE ET QUELLES SONT SES CONSEQUENCES POTENTIELLES ?

La prise en charge chirurgicale de l’endométriose repose sur l’ablation de l’ensemble des lésions d’endométriose. La complexité du geste chirurgical va dépendre de l’extension de la maladie qui est évaluée le plus précisément possible en préopératoire par un bilan d’imagerie complet comprenant au minimum une échographie et une IRM. Parfois, d’autres examens sont réalisés comme l’écho endoscopie rectale ou le coloscanner.

Cependant, malgré la précision des examens complémentaires disponibles, certains gesteschirurgicaux ne pourront être décidés qu’en per-opératoire.

Il est indispensable que vous consentiez explicitement à toutes les éventualités préalablementà l’intervention.

Les gestes opératoires possibles sont :

Résection du torus utérinum et d’un ou des deux ligaments utérosacrés

Il s’agit de la résectiond’une lésion envahissant le torus utérinum, une zone située sur la face postérieure de l’utérus au niveau de l’insertion de deux ligaments, que l’on appelle les ligaments utéro-sacrés. Au niveau de ces ligaments, cheminent des fibres nerveuses qui jouent un rôle important dans lacapacité de vidange de la vessie. Lorsque la lésion d’endométriose est étendue, on peut êtrecontraint de sectionner ces fibres nerveuses ce qui est responsable, dans environ 10 à 20% des cas de difficultés à vidanger la vessie en post-opératoire (dysurie). Ces difficultés se traduisentpar la nécessité d’avoir recours à des autosondages, c’est à dire la vidange de la vessie à l’aide d’une sonde par la patiente 4 à 5 fois par jour. Le plus souvent, ces autosondages sontnécessaires de quelques jours à quelques semaines. Dans certains cas exceptionnels, la dysurie post- opératoire est définitive.

Traitement d’un kyste de l’ovaire du à l’endométriose

Il peut s’agir de l’ablation du kyste (kystectomie), de la vaporisation ou de la fenestration du kyste.

Il s’agit du traitement des kystes ovariens dus à l’endométriose. Le choix de la technique va dépendre de la taille des kystes et de la réserve ovarienne (qui est un reflet du stock d’ovocytes). En effet, pour chaque patientes, il faut mettre en balance le risque de récidive par rapport au risque d’altération de l’ovaire par la chirurgie. En cas de saignements important et non contrôlable, on peut être contraint, au cours de l’intervention et dans des cas exceptionnels, de réaliser une ovariectomie (ablation de l’ovaire) pour arrêter le saignement.

Hystérectomie totale

Dans certains cas, en fonction de l’étendue des lésions et de l’âge dela patiente, on peut associer une hystérectomie totale, c’est-à-dire une ablation totale del’utérus (corps de l’utérus et col de l’utérus) le plus souvent conservatrice des ovaires.Lorsqu’elle est réalisée avant la ménopause, cette chirurgie a pour conséquences l’arrêtdéfinitif des règles. En revanche, la conservation des ovaires permet un maintien de la sécrétion hormonale et n’engendre donc pas de ménopause.

Colpectomie partielle  pour traiter une lésion vaginale

Il s’agit de l’exérèse d’une pastille de vagin atteint par l’endométriose.

Traitement ou gestes chirurgicaux sur l’appareil urinaire 

Urétérolyse extensive (libération de l’uretère) et/ ou ré-implantation de l’uretère dans la vessie

en cas d’atteinte proche voire englobant l’uretère (canal amenant l’urine du rein vers la vessie), on libère l’uretère de la maladie. Lorsque l’atteinte est très proche de l’uretère, cela peut nécessiter lamise en place en pré-opératoire d’une sonde dans le rein (sonde JJ), voire une ré-implantationde l’uretère dans la vessie. La réimplantation de l’uretère dans la vessie consiste à aboucher l’extrémité de l’uretère sur une zone saine de la vessie. Cette chirurgie est faite en collaborationavec le chirurgien urologue qui vous expliquera les risques spécifiques de la chirurgie.

Cystectomie partielle

il s’agit d’une résection d’une partie de la vessie. Ce geste a pourconséquence la nécessité de garder une sonde dans la vessie en post-opératoire jusqu’à ce que la vessie soit bien cicatrisée (entre 5 et 10 jours en moyenne). De plus, lorsque l’atteinte parl’endométriose se situe à proximité de l’abouchement des uretères (canaux amenant l’urine durein vers la vessie), cela peut nécessiter la mise en place en pré- opératoire d’une sonde dansle rein (sonde JJ), voire une ré-implantation de l’uretère dans la vessie. La réimplantation de l’uretère dans la vessie consiste à aboucher l’extrémité de l’uretère sur une zone saine de la vessie. Cette chirurgie est faite en collaboration avec le chirurgien urologue qui vous expliquera les risques spécifiques de la chirurgie.

Chirurgie pour lésion digestive

en cas d’atteinte digestive par l’endométriose, il existe plusieurs chirurgies possibles. Selon les cas, on effectue:

une résection superficielle (shaving) sans ouverture du tube digestif

une résection d’une pastille intestinale (résection discoïde)

une résection d’un segment intestinal (résection segmentaire)

Toute chirurgie intestinale a pour risque spécifique l’apparition de fistules (communication anormale entre deux organes) en post-opératoire. Dans certaines situations à haut risque, le chirurgien peut être amenée à réaliser préventivement une dérivation intestinale avec une sortie (anus artificiel sur la paroi abdominale) qui sera refermée après environ  2 à 3 mois. En cas de résection d’un segment intestinal, il existe une accélération du transit en post-opératoire(jusqu’à 10 selles par jour environ) régressant après plusieurs mois.

COMMENT SE DEROULE L’INTERVENTION ?

L’endométriose profonde se traite le plus souvent par cœlioscopie. Dans certains cas, en raison de conditions techniques, on peut privilégier la chirurgie par incision directe (laparotomie).
 Il est à noter que le « plan » opératoire initial, par exemple ablation par cœlioscopie, peut être modifié en cours d’intervention si des circonstances locales l’exigent.

Il est indispensable que vous consentiez explicitement à une telle modification, ou extension préalablement à l’intervention

L’intervention se déroule au bloc opératoire sous anesthésie générale. L’anesthésiste vous informera au cours de la consultation d’anesthésie obligatoire des détails et des risques spécifiques de la technique choisie. Quelle que soit la voie d’abord, la vessie est vidangéesystématiquement en début d’intervention. Soit par une sonde à usage unique immédiatementretirée, soit par la mise en place d’une sonde vésicale reliée à une poche et qui sera retirée soit immédiatement en fin d’intervention soit dans les suites post-opératoires en hospitalisation.La coelioscopie consiste en l’exploration et en la réalisation de gestes chirurgicaux éventuels dans la cavité abdominale à l’aide d’un appareil optique de quelques millimètres de diamètre introduit par une petite incision le plus souvent au niveau du nombril. La visualisation se fait sur un écran relié à la caméra fixée sur le système optique. Les actes opératoires sont pratiqués grâce à la mise en place d’entrées supplémentaires, au niveau de l’abdomen d’un diamètre habituel de 5 mm (pouvant aller jusqu’à 10 ou 12 mm), permettant le passage de tous les instruments nécessaires. Pour permettre une bonne vision, un gaz (gaz carbonique) estintroduit dans l’abdomen.

COMMENT SE DEROULE LE POST-OPERATOIRE ?

Une sonde urinaire, de même que la perfusion intraveineuse, sont généralement laissées en place pour une durée variable.Un drain (tuyau en plastique) est parfois mis en place pour quelques jours à travers la paroi de l’abdomen. Selon les gestes réalisés, il peut être nécessaire de vérifier la qualité des mictions après ablation de la sonde vésicale en mesurant le résidu post-mictionnel par un sondage parfois répété après plusieurs mictions de suite. En cas de mauvaise qualité de la vidange vésicale (dysurie) il sera mis en place des autosondages. 


Un traitement anticoagulant peut être instauré dans les suites. 

Un saignement vaginal modéré est banal au cours de la période postopératoire.
La reprise d’une alimentation normale se fait en général dans les deux jours suivant l’opération.

La sortie a généralement lieu entre le 1er et le 7e jour postopératoire. 


FAUT-IL S’ATTENDRE À DES COMPLICATIONS ?

Aucune intervention n’est complètement exempte de risques. Certains risques peuvent être favorisés par votre état, vos antécédents ou par un traitement pris avant l’opération. Il est impératif d’informer le médecin de vos antécédents (personnels et familiaux) et de l’ensemble des traitements et médicaments que vous prenez. Ces complications doivent êtreparticulièrement soulignées dans le cas de l’endométriose, car il s’agit d’une chirurgie souventdifficile en raison des adhérences et de l’inflammation qui compliquent très notoirement le geste du chirurgien, de sorte que malgré une technique irréprochable, certaines complications sont possibles.

PENDANT L’INTERVENTION :

Blessure des organes proche du site opératoire :

essentiellement digestifs (intestin) ou urinaires (uretère, vessie) Leur blessure accidentelle peut être favorisée par la complexité del’intervention ou des circonstances anatomiques imprévues. Leur reconnaissance immédiate permet en général une réparation sans séquelle. 


Dans de très rares cas, une dérivation intestinale temporaire (anus artificiel pendant quelques semaines) peut être nécessaire.

Hémorragique :

une hémorragie abondante peut survenir habituellement rapidement jugulée, mais pouvant nécessiter une transfusion sanguine ou de dérivés sanguins. Les complications de ces transfusions, en particulier le risque de transmission de maladies infectieuses type hépatite ou sida, sont devenues exceptionnelles et font l’objet d’un protocole spécial de suivi.

Compression des nerfs ou des parties molles :

ces cas sont extrêmement rares et dus à une mauvaise position pendant l’intervention. Les lésions disparaissent en règles spontanémentdans les semaines qui suivent et il est très rare que persistent des sensations de fourmillementsou d’engourdissements. Cela s’applique également aux lésions cutanées dues aux désinfectants ou au courant électrique. 


APRÈS L’INTERVENTION :

Des phénomènes douloureux

principalement dans l’abdomen, pouvant s’étendre aux épaules,dus à la présence de gaz dans le ventre. 


Des hémorragies secondaires

Elles  peuvent encore survenir plusieurs jours après l’intervention et nécessiter une opération ou une transfusion de sang. 


Des infections

Elles peuvent nécessiter l’administration d’antibiotiques et un nouveau geste chirurgical. 


complications thrombo-emboliques

La formation de caillots de sang (thrombose = phlébite) et l’obstruction de vaisseaux (par exemple dans les poumons= embolie pulmonaire) provoquées par la migration de fragments de caillots. 


Une occlusion intestinale

pouvant nécessiter d’autres opérations. 


Des troubles de la cicatrisation.

des complications urinaires

troubles de la miction

En cas de résection d’une lésion d’un ou des ligaments utéro-sacrés il existe un risque de difficultés à vidanger la vessie en post-opératoire (dysurie). Ces difficultés se traduisent par lanécessité d’avoir recours à des autosondages, c’est à dire la vidange de la vessie à l’aide d’unesonde par la patiente 4 à 5 fois par jour. Le plus souvent, ces autosondages sont nécessaires de quelques jours à quelques semaines. Dans certains cas exceptionnels, la dysurie post-oprétoire est définitive. 


Rarement la formation de fistules  urinaires

il s’agit d’une communication pathologique entre la vessie ou l’uretère et le vagin qui pourra nécessiter d’autres interventions pour la traiter

complications digestives

occlusion intestinale

fistules digestives

il s’agit d’une communication entre le vagin et l’intestin, ou le vagin et la vessie) qui rendent une opération nécessaire. Ces fistules peuvent entrainer une péritonite (infection généralisée du ventre).

En cas de fistule digestive, une dérivation intestinale temporaire (anus artificiel pendant quelques semaines) peut être nécessaire. 

complications graves

Comme toute chirurgie, cette intervention peut comporter très exceptionnellement un risque vital ou des séquelles graves. 


A DISTANCE DE L’INTERVENTION : 


Risque de récidive de l’endométriose profonde

entre 10 et 20% des cas.

En cas de dysurie post-opératoire

il existe un risque très rare de récupération incomplète et de dysurie définitive.

Conséquences obstétricales :

en cas de grossesse, un antécédent de chirurgie pour endométriose profonde peut modifier la conduite à tenir vis-à-vis de l’accouchement et de l’indication éventuelle d’une césarienne. 


QUELLES SONT LES RECOMMANDATIONS À SUIVRE APRÈS L’INTERVENTION ?


Un arrêt de travail vous est généralement prescrit.


Il est recommandé d’éviter tout rapportsexuel, port de tampon, bain ou activités aquatiques, ainsi que toute activité sportive soutenue jusqu’à votre consultation post opératoire.

En post-opératoire

si vous observez des saignements continus très importants, des pertes malodorantes, des douleurs inhabituelles, ou de la fièvre, ou pour toute autre question,n’hésitez pas à contacter l’équipe médicale.

DES EXAMENS DE CONTRÔLE SONT-ILS NÉCESSAIRES ?

Il est indispensable de vous revoir 3-4 semaines après votre intervention afin de vous communiquer les résultats et de contrôler la cicatrisation.
En fonction du résultat de l’opération et des résultats de l’analyse tissulaire réalisée, des examens de contrôle peuvent se révéler nécessaires.

Vous et/ou votre médecin traitant en serez/sera informé(s).

L’équipe médicale, chirurgicale et soignante reste à votre disposition pour répondre à vosdifférentes questions.

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